samedi 7 mars 2009

Catharsis du boyau. 3

Couturé, réveillé, en salle de réanimation. Les douleurs ne sont pas insupportables, loin de là.
Mais présentes. Rester sur le dos est le pire : imaginez une tortue sur le dos. Jeudi soir à vendredi midi, entre deux eaux. Puis, tu émerges avec ces maudites douleurs aux épaules et aux omoplates - ou dirions-nous aux muscles de ces régions. Quand les bouchers écartent ta cage thoracique pour avoir accès au coeur, ça tire dur sur ces muscles.
Que dire d'autre ? Ah oui, la première hallucination, effet secondaire de la morphine. Vendredi soir, j'ai joué au tarot avec le personnel soignant que je trouvais bruyant, qui m'empêchait de dormir, bref, ça n'allait pas et je voulais les battre pour les faire taire... Passons à la deuxième hallucination, le samedi soir : je voyais défiler des pages web, une d'un site personnel, l'autre de SUD, l'autre du laboratoire, pages qui se gondolaient. Et j'étais très énervé car je trouvais qu'il n'y avait pas de lien entre ces "sujets", que deux thèmes devaient partir. Sueur... Freud, help !
Le samedi, je suis sorti de la Réa après une dernière expérience douloureuse, le retrait de la sonde urinaire. L'horreur. Ce fut la douleur la plus vive et forte du séjour. Rappel : pendant que j'étais endormi, des petits malin m'ont glissé un fil dans la bite (urètre), gonflé un coussin situé à l'extrimité du fil dans la vessie afin que le système tienne. Formidable technologie.
Par contre, le retrait est horrible. A la fin, la portion finale du fil ressemblait à un fin ressort cuivré. Ai-je une queue en tire-bouchon ? Vertiges du cochon.

Bon, je continuerai plus tard ma psychanalyse pixellisée catharsique.

2 commentaires:

Fil Ze Loom a dit…

Purée, ça fait froid dans le zob !

Anonyme a dit…

t'as quand même de la chance , i parait que desfois y zoublient de dégonfler le ballon avant d'enlever le bazard