samedi 24 janvier 2009

De la thèse au poste de maître de conférences

Après ces deux années américaines (oct. 1990- sept 1992), retour à Rennes 1 en DEA sans financement (bac+5, une année horrible) puis en thèse financée sous le smic, mais avec un goût pour la recherche affirmé. 2 ans 1/2 plus tard, soutenance de mon doctorat en Sciences Chimiques, spécialité Chimie théorique appliquée à la chimie inorganique.
Puis, comme de nombreux camarades, avec ma compagne et nos 2 enfants, nous sommes partis en post-doc, c'est à dire à l'étranger dans un laboratoire de recherche sur un contrat de chercheur à durée déterminée (ici 1 an renouvelable deux fois). On dit post-doc pour masquer la précarité du poste et en France on se refuse de s'appeler chercheur car on est encore un peu jeune... 30 ans ! Aussi, j'ai passé un an à l'Institut Steacie du NRC à Ottawa avec des conditions de travail incroyables, jamais rencontrées depuis... J' ai candidaté à un poste de maître de conférences en chimie théorique - ~6 postes ouverts cette année-là dans les universités françaises. Grande chance, pas de candidat local, c'est à dire aucun candidat ayant obtenu sa thèse dans le laboratoire d'accueil. Sachez que 70% des maîtres de conférences recrutés en chimie 31e/32e section CNU ont obtenu leur thèse dans l'université d'accueil : on appelle ceci le localisme (voir mon billet sur ce sujet chaud). Concours public - j'en parlerais plus tard... -, une trentaine de candidats, 5 retenus, classé premier, ouf. Profil : pas trop brillant mais pas trop nul donc restera sur le poste d'une université de province ... Les trois autres ont eu un poste cette année, le quatrième l'année suivante de mémoire.

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